Allumage du feu : l’art du début et le bois choisi
Dans les petites distilleries, démarrer la distillation, c’est d’abord réveiller le feu. Si, aujourd’hui, beaucoup d’ateliers recourent au gaz pour la stabilité, d’irréductibles distillateurs tiennent à l’allumage traditionnel, au bois, voire à la rabasse sèche – ces sarments et ce broyat de ceps de vigne, typiques du Languedoc (source : Le Paysan Vigneron).
- Choix du bois : Certains préfèrent le chêne vert pour sa combustion lente, d’autres gardent le souvenir du “bouquet de garrigue” qu’apporte un mélange de genévrier et de sarments secs.
- Gestion de la flamme : On veille au feu – juste assez vif pour démarrer le frémissement, jamais trop brutal pour ne pas brûler la matière, dans un jeu d’équilibriste transmis, sans chronomètre, à vue d’œil.
- Rituel d’allumage : Allumer le feu fait rarement l’objet d’un dispositif technique : dans certaines familles, la première allumette est confiée à l’aîné, comme un passage symbolique.
Dans le Gard ou l’Hérault, ce sont encore ces gestes quotidiens, faits de regards et de sensations, qui marquent le point de départ d’une distillation réussie.