L’acier inox et l’aluminium : pourquoi les distilleries languedociennes y résistent
Face aux sirènes du “tout inox”, le Sud fait de la résistance. Une question de goût, mais aussi d’économie circulaire et d’attachement au geste. Les distilleries industrielles, pour des raisons de sécurité alimentaire et de facilité de nettoyage, utilisent de plus en plus l’inox. Pourtant, l’accueil réservé à ces cuves “froides” reste mitigé chez les artisans du terroir.
Trois raisons majeures de préférer le cuivre :
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Transmission de la chaleur : Le cuivre, quatre fois plus conducteur que l’inox, permet une chauffe douce, homogène, qui n’agresse pas la matière première (source : Copper Development Association). Il “écoute” le feu et les fruits.
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Respect de la tradition : L’alambic en cuivre est aussi un objet identitaire. Beaucoup de distillateurs languedociens citent le même proverbe : “Pas de bons fruits sans vieux chaudron.” Les visiteurs recherchent cette authenticité.
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L’impact organoleptique : À volume égal, une distillation en cuivre offre plus d’ampleur en bouche, une rétro-olfaction complexe, et une absence quasi-totale de relents de levure ou d’acidité (test triangulaire mené par Spirits Selection, 2019).
Quant à l’aluminium, il n’est jamais utilisé par les distilleries sérieuses pour les boissons destinées à la consommation humaine. Suspect d’altérer le goût, à la toxicité présumée et à la fragilité excessive, il ne résiste pas à la confrontation avec les besoins du métier (eauxdevie.com).